Orthographe rectifiée de 1990 non respectée par le correcteur du site

Bonjour,

Personnellement, "la plus grande des confusions" est bien cette réforme de l'orthographe qui, hormis la réelle simplification de l'écriture des nombres, n'a fait que complexifier les choses !

Cordialement

Emmanuel 

Bonjour, le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) créé en 1989 a mis en place un groupe d'experts, présidé par le linguiste Bernard Cerquiglini, pour réfléchir aux améliorations et rectifications que l'on pouvait apporter à notre langue. Une concertation a eu lieu avec l'Académie française, ainsi qu'avec de très nombreux organismes étrangers pratiquant notre langue (au Québec, en Afrique, etc.) L'Académie française recommande cette écriture rectifiée, qui, au total, joue sur deux mille mots environ, étant stipulé que l'orthographe classique reste valable, et qu'aucune des deux orthographes ne puisse être considérée comme fautive. Pour mémoire, en 1542, une réforme orthographique a porté sur cinq mille mots environ. Sans oublier la réforme de l'Instruction publique française, en 1901, qui a supprimé l'obligation de rédiger, dans certains examens et concours, à l'imparfait du subjonctif au profit du présent du subjonctif, cet usage s'étant généralisé depuis dans les expressions, et orales, et écrites. Comme quoi, notre langue est vivante. Si des nostalgiques prétendaient en revenir à l'état de notre langue avant l'ordonnance de Villers-Cotterêts promulguée par François 1er en 1539, force serait de constater qu'elle serait inintelligible pour le commun des mortels, en prenant en compte que, jusqu'à un passé relativement récent, une fraction importante de nos concitoyens était illettrée, le plus souvent analphabète.

Cordialement.

Bonjour,

Tu dis : "Comme quoi, notre langue est vivante.Si des nostalgiques prétendaient en revenir à l'état de notre langue avant l'ordonnance de Villers-Cotterêts promulguée par François 1er en 1539, force serait de constater qu'elle serait inintelligible pour le commun des mortels".

Sans en revenir avant cette ordonnance, force est de constater que notre langue est tellement "vivante" que le langage de la rue est devenu également inintelligible pour le commun des mortels... Les moins de trente ans (en particulier) ne maitrisent pas le français académique, mais ont inventé un langage propre tout aussi incompréhensible.

Alors si une langue "vivante" est une langue qui ne permet plus de se comprendre, je ne vois pas très bien l'intérêt d'une telle évolution !

Quand à "Il est certain qu'en prenant en compte que, jusqu'à un passé relativement récent, une fraction importante de nos concitoyens était illettrée, le plus souvent analphabète." 

Ce n'est certainement pas en la complexifiant davantage (comme expliqué dans mon premier message) que le nombre d'illétrés va diminuer ! La raison de cet illétrisme, selon moi, est surtout due depuis si longtemps à la baisse du nombre d'heures consacrées à son enseignement en primaire. Donc plutôt que de "réformer" la langue, une réforme de l'enseignement lui-même eût sûrement été beaucoup plus profitable A TOUS, pour permettre la compréhension intergénérationnelle. 

Vouloir renforcer la structure aérienne d'un immeuble construit sur des fondations instables ne permettra jamais de le stabiliser définitivement ! 

Cordialement.

Emmanuel

Bonjour, je ne suis pas insensible à ton argumentation et, il nous faut malheureusement le constater, le niveau de maîtrise de la langue française a sensiblement diminué. Certaines réformes dans l'enseignement du français n'ont pas porté leurs fruits. Dans son livre : « C'est le français qu'on assassine », Jean-Paul Brighelli développe un plaidoyer qui rejoint les points que tu as soulevés. Formons le vœu que l'Éducation nationale puisse apporter, après une prise de conscience de la malheureuse situation de notre langue, un renouveau dans son enseignement.

Cordialement.

Pierre.